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Anaïs : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Louiza Gherous : Je suis Louiza Gherous, responsable de la partie commerciale et marketing de la société TVM qui exploite le réseau TAM.

Pierre-Marie Vaineau : Pour ma part, Pierre-Marie Vaineau, responsable d’exploitation de la société TVM, groupe RATP dev donc exploitant du réseau TAM en Yvelines.


A : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre réseau ?

L.G : Le réseau TAM en Yvelines exploite 17 lignes pour le compte d’Île-de-France Mobilité. On compte en temps normal, 25 000 voyageurs par jour. Nos voyageurs se composent principalement d’actifs à 60%, de scolaires et d’étudiants qui vont vers les lycées et les collèges du territoire et une partie de voyageurs lambdas.

PM.V : Nous sommes situés dans l’ouest de la région Île-de-France dans la région de Mantes-la-Jolie, nous sommes à 35 minutes de Paris par train direct. Pour nos voyageurs, l’intermodalité entre les trains et les bus est très importante, car un certain nombre d’entre eux prennent un train ou un car pour se rendre à La Défense ou à Paris.

Supervision TAM


A : Nous savons que la crise sanitaire a ébranlé l’ensemble des activités et notamment les transports en commun (nécessité de distanciation sociale, attention portée à l’hygiène et au nettoyage, la santé même de votre personnel). Comment avez-vous vécu la situation ?

L.G : La crise sanitaire a effectivement beaucoup impacté la façon dont les voyageurs ont pris le bus et la façon dont nous avons, nous-même, exploité les lignes du réseau. Le groupe RATP a eu la chance d’avoir développé un certain nombre de solutions en amont et la crise a été l’opportunité de les mettre en place très rapidement.

  • Nous avons par exemple mis en place le bouton “Holostop” : la demande d’arrêt par un hologramme qui permet de ne plus avoir de contact avec le mobilier à l’intérieur du bus pour demander l’arrêt.
  • Nous avons mis en place des tissus qu’on dit intelligents, autonettoyants qui ont permis d’avoir des bus sains et traités anti-microbe. Cela a permis de rassurer les voyageurs.
  • Nous avons mis en place également l’outil “Thermobus”, pour reconnaître la charge à bord du véhicule. Cela permet d’éviter de prendre des véhicules trop bondés et de se retrouver trop serré dans le bus.

    Il y a également un certain nombre de choses qui ont été faites d’un point de vue opérationnel.

PM.V : Nous avons appliqué toutes les mesures gouvernementales qui avaient été demandées durant les différents confinements : que ce soit la montée par l’arrière dans un premier temps ou encore la suspension de la vente de ticket à bord.
Nous avons adapté notre offre de transport en région Ile-de-France notamment pendant le premier confinement où l’offre a été fortement réduite. Cela ne s’est pas reproduit par la suite lors du deuxième confinement ni même avec l’application du couvre-feu que l’on vit actuellement.
Nous avons dû adapter notre production à cette actualité bien particulière et côté exploitant, rassurer nos personnels. C’était très important pour pouvoir continuer à exploiter à la fois dans des bonnes conditions de sécurité et rassurer nos personnels face à cette crise imprévisible.


A : Quel ZenbusCollect, c’est-à-dire quel moyen de production de données utilisez-vous dans vos véhicules ? Pourquoi ce choix ?

PM.V : Lorsque nous avons lancé le projet Zenbus sur Mantes-la-Jolie, notre première volonté en tant qu’exploitant et technicien, était que ce nouveau système, cette avancée pour les voyageurs, ne vienne pas mettre en péril nos autres systèmes embarqués. Notre première condition était donc que l’implantation dans les véhicules soit la plus light possible et qu’elle ne mette pas notre SAE traditionnel ou nos systèmes d’affichage à bord, à défaut.
Nous avons donc choisi avec l’équipe de Zenbus une solution relativement souple qui se calque directement sur le boitier girouette sur lequel Zenbus vient s’alimenter des bases GTFS issues d’HASTUS et de coordonnées x, y de nos GPS pour retrouver les bonnes courses commerciales.
C’est une implémentation très légère à bord des véhicules avec des délais de mise en œuvre assez rapides. Nous avons pu équiper de ces boîtiers notre parc de plus de 50 véhicules sur un seul weekend et avoir une période de rodage relativement courte.
Nous avons d’ailleurs apprécié la bonne réactivité des équipes Zenbus quand il y a eu quelques calages techniques à mettre en œuvre. En effet, nous avons une particularité : nous avons deux marques de girouette différentes. Des interfaces ont donc été spécialement créées pour ces deux marques. Une des clés du succès, c’est que nous avons rapidement trouver des solutions techniques simples qui ne nécessitent pas de démontage ou un montage important dans les véhicules.


A : Nous connaissons les enjeux de performance et d’attractivité des réseaux transports, comment Zenbus répond à ces besoins ?

L.G : Zenbus sur le territoire a été une révolution pour nos voyageurs, puisque c’est la première fois que nous leur offrons la possibilité d’avoir du temps-réel sur leur réseau. C’est une grande avancée et nous avons pu combler une grosse attente de nos voyageurs par l’arrivée de Zenbus.
C’est également un outil qui nous a permis en interne de réduire drastiquement le nombre d’appels de clients avec près de 60% d’appels en moins au quotidien puisque la teneur des appels reçue était de savoir où se trouve le bus en temps-réel.
C’est donc une révolution pour les voyageurs, mais également pour nous en interne.
Ça nous aide aussi à lever les freins des voyageurs à l’utilisation des transports, notamment ceux de ne jamais “trouver les horaires” ou encore le fait que “voyager en bus en transport en commun, c’est compliqué”. Zenbus simplifie complètement la démarche et l’expérience. Ainsi pour tous ces niveaux-là, Zenbus a vraiment été une clé.

PM.V : On se rend bien compte aujourd’hui dans un monde de plus en plus connecté que les autres mobilités (trottinettes, vélos en libre-service ou même aux plateformes VTC entre autres) fonctionnent majoritairement avec des systèmes cartographiques pour géolocaliser des trottinettes, un vélo ou une station.
Nous, en mode bus ; qui est un mode un peu plus traditionnel ; il fallait qu’on rattrape ce retard. Aujourd’hui le constat est simple, à bord des véhicules, tout le monde est sur son smartphone. Nous avons donc tout de suite compris l’intérêt pour nos voyageurs, d’offrir le Waze pour le bus. Nous avons besoin d’une information rassurante, où nous voyons le véhicule sur la carte et nous savons qu’il arrive. Le dépliant horaire d’autrefois qui existe toujours, aujourd’hui n’est plus un élément suffisamment rassurant pour nos passagers.

L.G : Ça a apporté beaucoup de sérénité à nos utilisateurs.


A : Nous avons récemment mis en ligne une page de ressources téléchargeables, en quoi en tant que chargée de marketing / communication du groupe cela vous est utile ?

L.G : Nous avons construit notre communication autour du lancement de Zenbus, grâce aux éléments que Zenbus nous a fournis. Tous les éléments de communication que ce soit les éléments visuels ou au niveau des éléments de langages nous ont servi pour construire la campagne de lancement. Cela nous a été très utile et nous a permis de gagner beaucoup de temps.


A : Zenbus en une phrase ?

L.G : Zenbus c’est des voyageurs plus sereins.

PM.V : Zenbus c’est le bus d’aujourd’hui, simplement, le bus 2.0.


A : Avez-vous quelque chose à ajouter ?

L.G : Nous tenons à souligner que c’est une solution qui a été très simple à mettre en place au sein de la filiale, au sein de nos véhicules et de notre réseau et qui est aussi très simple à utiliser pour nos utilisateurs. D’ailleurs on a vu le nombre d’utilisations de l’application augmenter de façon assez importante. C’est devenu LE standard du voyage en bus.

Usages TAM

PM.V : Pour compléter la question de tout à l’heure, en exploitation comme pour Zenbus, il existe plusieurs manières d’utiliser Zenbus. On sait notamment que certains réseaux utilisent l’application pour les conducteurs. Dans notre cas, nous avions déjà des systèmes embarqués sur notre réseau SAEIV, on ne voulait pas rajouter un énième appareil pour le conducteur. Notre volonté était que ce soit pour le conducteur totalement transparent et qu’il n’ait pas de manipulation supplémentaire à faire.
Nous les exploitants, nous sommes réputés toujours un peu exigeants sur ce genre de choses. Nous comprenons l’intérêt commercial, mais nous ne voulions pas couvrir notre tableau de bord d’écrans. En effet, nous avons déjà la billettique, le SAE, la girouette, la vidéo embarquée et s’il faut en plus rajouter un smartphone Zenbus comme vous le proposez sur des réseaux de plus petite taille, pour nous, ce n’était pas possible. D’ailleurs ce que nous avons vraiment apprécié, c’est que Zenbus a été à l’écoute de nos besoins, a bien compris cet enjeu et a su nous proposer une solution qui pour le conducteur est complètement transparente. Zenbus c’est aussi le meilleur allié du conducteur parce que quelque part les voyageurs qui ont l’application, ce sont des voyageurs plus sereins quand ils montent à bord et qui râlent un peu moins. Cela a donc été aussi très bien accueilli par nos personnels.