Vous avez certainement déjà vu passer le terme GTFS-RT : vous l’avez entendu dans des salons, lu dans des emails, inclus dans des appels d’offres… et pourtant, ça reste un acronyme un peu mystérieux. On vous explique tout dans cet article de vulgarisation, sans faire de concession sur la qualité de l’information. C’est parti pour 4 minutes de lecture sur les transports en commun, le temps réel et l’open data !
Les données des transports en commun : une source d’innovation
Les données, lorsqu’elles sont fiables et correctement interprétées, sont une mine d’or pour qui veut comprendre et optimiser. Dans les transports en commun, elles permettent d’optimiser les réseaux, d’informer les voyageurs ou encore de rendre les mobilités douces plus attractives.
Pour encourager l’innovation dans notre secteur, il a été décidé de les rendre accessibles à toutes et tous, permettant à chacun de les exploiter et d’en tirer le meilleur. En fait, c’est un peu comme Master Chef : on donne les ingrédients et chacun en tire la meilleure recette possible.
Ces cuistots de la data sont appelés réutilisateurs. Parmi ceux que vous connaissez peut-être, on peut citer les agrégateurs d’itinéraires comme Google Maps ou CityMapper. Ils ne produisent pas les données qui s’affichent sur vos cartes, mais ils savent les utiliser pour vous proposer le meilleur itinéraire.
Les producteurs des données de transport ne peuvent pas se contenter d’envoyer la donnée sur demande. Ils ont l’obligation légale de la mettre à disposition sur le PAN, le Point d’Accès National. Ainsi, tous les réutilisateurs savent exactement où aller la chercher. Pas de mystère ! Pour que cette ouverture de la donnée fonctionne, il y a 2 autres conditions à remplir :
- Fournir une donnée fiable, de qualité et à jour.
- Utiliser des formats standardisés pour faciliter leur partage.
C’est là que le GTFS-RT fait son entrée.
Courte parenthèse réglementaire concernant l’open data
L’impulsion a été donnée au niveau européen dès 2010 par la directive ITS (Intelligent Transport System), puis précisée par le règlement délégué MMTIS de 2017 (modifié en 2024), et complété et précisé par la loi française dans la LOM de 2019. Il n’y a pas que Rome qui ne s’est pas faite en un jour !
GTFS : un même format pour tous les producteurs
Le GTFS est un format de données de transport standardisé. Plus précisément, c’est un ensemble de fichiers dont le format et le contenu sont normalisés. Dans ces fichiers, on retrouve les données théoriques et statiques du plan de transport :
- coordonnées GPS des arrêts de bus,
- tracés des lignes,
- horaires de passage. Ces trois données sont obligatoires, mais on peut y ajouter le prix des tickets ou la couleur des lignes de bus, par exemple. C’est la partie GTFS statique, ou GTFS Scheduled.
GTFS-RT : l’information en temps réel
Le GTFS-RT est un flux de données réelles (vs “théoriques”) et dynamiques (vs “statiques”) :
- position exacte des bus,
- mises à jour des trajets,
- alertes de service.
Ces trois flux sont produits par Zenbus, pour une info temps réel toujours à jour. C’est la partie “RT” du GTFS, ou GTFS Realtime.
On résume le fonctionnement du GTFS-RT :
- Production du plan de transport théorique et statique par les opérateurs de transport avec, éventuellement, l’aide de nos outils pour la mise en qualité du GTFS Schedule.
- Production des flux GTFS Realtime par Zenbus (en tant que SAEIV, c’est notre point fort).
- Transmission du fichier sur le PAN, par les opérateurs de transport.
- Des voyageurs mieux informés et des opérateurs en conformité !
Vous savez maintenant ce qu’est le GTFS-RT !
Une dernière info !
Le GTFS-RT est le modèle américain, popularisé par Google. Au niveau européen, un autre modèle est développé et tend à se généraliser : le SIRI. Il est en partie plus complexe et ne concerne que le temps réel, mais également plus complet. Comptez sur nous pour vous en dire plus très bientôt !
On espère que vous avez trouvé cet article utile. Pour en savoir plus ou pour travailler avec nous, c’est par ici que ça se passe :
- via ce formulaire
- via LinkedIn
- par téléphone : +33 9 87 36 12 46